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Inès de Rancourt, administratrice du Réseau Civam

Inès de Rancourt est administratrice du Réseau Civam.

Dans le Réseau Civam, nous comptons aujourd’hui presque 20 groupes de femmes paysannes qui se retrouvent de manière régulière avec comme envie, le partage ; d’abord autour de leurs pratiques agricoles mais aussi de leurs quotidiens, leurs ressentis. Dans la plupart des groupes, cela se poursuit par des formations en mixité choisie. La méca entre meufs, ça donne du sens. Nous nous sentons tout de suite mieux comprises. La communication est plus fluide, dans la bienveillance toujours, en veillant à ce que chacune mette la main à la pâte, si elle en a envie bien sûr.

Nous réfléchissons à des solutions pour travailler mieux, à nos rythmes respectifs, avec efficacité, en évitant de « briser » notre corps.

La passion du métier, ces paysannes, futures paysannes, entrepreneuses en milieu rural, elles l’ont, elles aussi. Et elles comptent bien garder la place. Le réseau les aide pour le financement des groupes, la formation des animateur·ices et pour les travaux de recherche-action.

Une seconde salariée est venue étoffer l’équipe qui croule sous les sollicitations tant la féminisation dans le monde agricole est à la mode. Gageons que ce ne soit pas un simple moment de succès qui s’invisibilise comme feuilles au vent !

Les femmes ont un rôle prépondérant à jouer dans le changement de paysage du monde agricole. Faciliter leur installation, écouter leurs propositions en matière de solutions pour faciliter la transition agroécologique mais aussi la durabilité fait partie de nos priorités à Réseau Civam.

Elles mènent une vraie réflexion sur l’amélioration du quotidien avec des techniques et des instruments pour prendre soin de leurs outils de travail et de leurs corps pour l’ensemble de la profession ; elles co-construisent d’autres possibles pour que les paysan·nes s’épanouissent dans ce métier-passion et qu’ils, qu’elles retrouvent revenus corrects et dignité, fierté plutôt que d’abandonner, terriblement déçu·es, parfois meurtri·es.

Les paysannes sont « curieuses de l’avenir », elles sont porteuses d’espoirs.

Photo : copyright Béa Uhart.