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Édith Bonnet, administratrice d’Accueil paysan

Édith Bonnet est administratrice de la fédération nationale Accueil paysan et administratrice d’InPact, membre du GT métier.

Se poser la question du métier de paysan·ne (même si cette notion de métier est discutable quand on envisage la paysannerie avant tout comme un mode de vie), c’est affirmer que le métier d’agriculteur·ice ou d’exploitant·e agricole ne nous correspond pas exactement, que ce soit dans les pratiques, dans la finalité, dans son organisation, dans la façon dont on y entre. Il y a donc, dans la définition du métier de paysan·ne, un enjeu de reconnaissance, entre nous et à l’extérieur, en établissant un socle commun, pour passer du refus d’un modèle à l’affirmation d’un autre, du « contre » au « pour », sans exclure cependant mais au contraire en rassemblant. C’est l’affirmation d’une maturité.

Pourquoi ce terme de « paysan·ne » ? Notre métier s’inscrit dans une tradition millénaire, celle de nourrir les hommes d’un territoire, mais c’est bien d’un métier d’avenir dont nous parlons. Les paysan·nes, ici et ailleurs, proposent aujourd’hui des solutions aux défis de l’efficacité économique, de la sécurité alimentaire, de la crise environnementale et climatique, du développement territorial et de la paix sociale. Celles-ci sont en paix avec la tradition et innovantes dans l’adaptation à notre réalité d’aujourd’hui. Elles répondent à l’attente sociétale. Ces préoccupations doivent être le fil rouge de nos réflexions, en gardant les éléments de la tradition qui y contribuent et en adaptant les autres.

Il est temps que ces solutions s’inscrivent dans les faits par une évolution de l’accès au métier.